Découvrez la dernière étape de construction du bâtiment de service de Gand (Infrabel)

Si vous passez régulièrement par la gare de Gand Saint-Pierre, vous remarquerez, outre les travaux impressionnants réalisés dans la gare elle-même, un autre bâtiment imposant en cours de construction. Le gros œuvre d’un bâtiment incliné au-dessus des voies est en cours de réalisation. À hauteur de la Boentweg, TUC RAIL construit en effet un nouveau bâtiment de service pour Infrabel. Ce nouveau bâtiment remplacera les bureaux actuels, ainsi que la salle de signalisation du bloc 6. Il comprendra également un entrepôt, un parc automobile et les espaces de stockage externes correspondants. Un socle « public » avec diverses salles de réunion, une cafétéria agréable, des postes de travail satellite et quelques salles de formation sont également prévus.

Un bâtiment durable, tourné vers l’avenir

Ce projet est un véritable tour de force pour TUC RAIL. Environ 25 partenaires différents collaborent à la construction de ce bâtiment d’environ 13 000 m². La conception a été réalisée par le bureau d’architectes bruxellois ORG, qui s’est associé au bureau d’études Arch&Teco pour cette mission. Ils ont remporté le marché à l’issue d’un concours.

Les travaux sont exécutés par la société momentanée AB Eiffage – VMA.

Rien que chez Infrabel, environ 15 services ont été interrogés sur leurs besoins et ont eu leur mot à dire dans l’aménagement final du bâtiment. Autre défi : l’architecture, la structure et les techniques ont été intégrées dans un impressionnant modèle 3D. Sur le plan structurel, le projet représentait un défi : le bâtiment repose en effet sur la structure porteuse du parking souterrain de la SNCB et les fondations du bâtiment initialement prévu mais jamais réalisé ont été en grande partie réutilisées pour la construction du bâtiment de service.

Le bâtiment est tourné vers l’avenir et vise à obtenir un score élevé en matière de durabilité grâce à la certification BREEAM « very good ». BREEAM signifie Building Research Establishment Environmental Assessment Method. Il s’agit d’une norme internationale d’évaluation de la durabilité des bâtiments, qui évalue de manière approfondie leur impact sur l’environnement. Ainsi, le bâtiment fonctionne avec une pompe à chaleur, est équipé de panneaux solaires et l’eau de pluie est réutilisée à diverses fins.

Le choix le plus frappant et le plus complexe en termes de mise en œuvre est l’utilisation de l’activation du noyau de béton (BKA) dans la partie bureaux. L’activation du noyau du béton (BKA) consiste à chauffer ou à refroidir une pièce en pompant un liquide, généralement de l’eau, à travers de très longs tuyaux étanches à la diffusion, installés dans les plafonds en béton. La BKA fait partie des méthodes qui rendent un bâtiment « thermiquement actif », c’est-à-dire que c’est finalement la masse du bâtiment qui assure le chauffage et le refroidissement des pièces. Les collaborateurs disposeront également d’une agréable terrasse de travail et de déjeuner tous les deux étages. Des « toits bleus » ont été installés, c’est-à-dire des toits sur lesquels une couche d’eau de pluie peut s’accumuler temporairement. Cette eau de pluie alimentera les différents bacs à plantes sur les terrasses.

Pour Infrabel, il s’agit en outre d’une nouvelle manière de travailler. Le déménagement s’accompagne du passage à une nouvelle méthode de travail (baptisée « Infrabel Way of Working »). Il s’agit notamment de partager les bureaux et les postes de travail, ainsi que le matériel dans l’entrepôt. Étant donné qu’une grande partie des services de la région de Gand travaillent actuellement dans les anciennes chambres de l’ancien hôtel « Flandria Palace » et ne partagent leur bureau qu’avec quelques collègues, il s’agit là aussi d’un changement majeur.

Prouesse et défis

Il y a quelques semaines, l’entrepreneur et l’équipe de chantier ont respecté un délai spécial : la future salle de signalisation, située au dernier étage, doit être aménagée en un seul grand espace, ce qui signifie, d’un point de vue structurel, que toute la largeur du dernier étage doit être couverte, soit une portée de 9 m sans points d’appui supplémentaires. Pour que cela soit techniquement possible, huit grandes poutres en treillis en acier sont placées à l’étage inférieur, qui fonctionneront comme un tout avec l’étage supérieur. Les huit poutres en treillis ont une hauteur de 4 m et une longueur totale de 19 m. Elles ont été en partie préassemblées et en partie assemblées sur place avant d’être placées sur la structure sous-jacente à l’aide d’une grue mobile lourde. Un impressionnant travail d’ingénierie.

 

© By Poush